PRESSE
CAPE COD 896 Cannots mixtes traditionnels du Bassin d’Arcachon
Le Cape Cod ne manque pas d’allure et affiche clairement sa vocation de voilier de promenade rapide. Avec son grand cockpit tout en ellipse au confort plus que certain, il est surplombé par un gréement moderne très élancé. Car le Cape Cod, sous ses dehors traditionnels, est une unité du XXe siècle, un faux classique. Si la voûte de la poupe, le lattage en bois exotique du pont et cette ligne au ras de l’eau rappellent bien les canots d’antan, l’étrave bien droite et le gréement marconi trahissent la modernité du dessin de Clément Salzes qui a signé cette belle unité à seulement 29 ans. Un architecte bordelais qui a préalablement fait ses classes à la célèbre Southampton Solent University. Il s’est aussi distingué sur le Tour de France à la Voile qu’il a couru en First Class 8, en Farr 30 puis en M34 remportant sur ce dernier support l’édition 201.
Ce régatier s’est construit son unité idéale, n’hésitant pas à mettre les mains dans le composite, et semble aujourd’hui encore surpris par son succès ! On comprend mieux pourquoi le Cape Cod, bien raide à la toile, se déhale avec aisance, douceur et rapidité. Avec 12 nœuds de vent et un petit clapot, l’équipage monte au rappel en s’asseyant sur l’hiloire, quoiqu’il puisse rester dans le confort du cockpit. Ce dernier respire en effet le luxe et le bon goût qui incite à la rêverie. Tout est fait pour décomplexer et simplifier la vie de l’équipage jusqu’au vérin hydraulique qui permet de relever la dérive lestée pour s’approcher d’un rivage et y faire halte. D’ailleurs, toutes les manœuvres courantes reviennent autour du barreur de façon à ce que les passagers n’aient qu’à profiter du paysage. Il y a peu d’accastillages, mais de belles pièces d’inox dont celle qui scintille à l’étrave pour maintenir le long bout-dehors reprit par une sous-barbe sur le brion de l’étrave ou encore celle que l’on retrouve au niveau de la barre franche, en bois massif évidem-ment. Autant de touches de détails éclatants qui signent l’excellence des finitions du Cape Cod du pont à l’habitacle. Sous la plage avant se dissimule une insoupçonnable cabine cossue, mais dont la hauteur sous barrots est très limitée. On peut s’y allonger, le temps d’une sieste au mouillage avant de repartir sous voile et sans doute profiter au mieux de la douceur d’une navigation estivale lorsque le soleil tombe doucement sur l’horizon.
